Retour du 4L Trophy : Nathan Altherr et Thomas Noth
l y a un mois, nous suivions l’aventure du 4L Trophy avec nos deux pilotes : Thomas NOTH et Nathan ALTHERR. 👀
Le 4L Trophy est un raid automobile solidaire pour les jeunes de moins de 28 ans, parcouru en Renault 4L. Il a pour but d’apporter des fournitures (sportives, scolaires, médicales) à des associations locales comme enfant du désert.
Nous remercions dans un premier temps Nathan et Thomas pour avoir pris le temps de faire cette interview pour le Lamablog ! 😉
Comment vous vous sentiez la veille du départ, tout était déjà prêt ?
Thomas : « J’étais le plus stressé. On est parti avec 5 caméras. C’était une grosse partie de mon matériel, et, avec le désert il y avait plein de facteurs qui pouvaient mal tourner. J’ai pris la semaine avant le départ pour tout ranger, et que tout soit prêt. Il y a eu des soucis de caméras, mais c’était la préparation donc rien de mal. Pour moi « L’avant départ » était vraiment tout cette organisation matérielle. En ce qui concerne le reste, je n’étais pas inquiet : La voiture était prête, les pièces de rechange aussi.»
Nathan : « J’étais très chargé en amont, avec des réunions par-ci par-là. Je n’étais pas spécialement stressé, j’avais surtout hâte de partir après trois ans de préparation !»
Vous avez mis quatre jours à aller jusqu’à Biarritz. Ensuite, ça vous a pris combien de temps d’aller jusqu’au bateau pour la traversée ? 🚗
Nathan : « Nous avons pris le temps de faire la descente jusqu’à Biarritz pour d’une part ne pas malmener la voiture, mais aussi pour profiter et ne pas être fatigué avant l’aventure. Cela nous a aussi permis de prendre une marge de sécurité s’il y avait eu une panne quelconque. Nous avons mis deux jours pour traverser l’Espagne.».
À partir de Biarritz vous vous suiviez en permanence avec les autres candidats ?🛣️
Thomas : « Nous n’avons vu personne jusqu’à 14h quand nous étions à Biarritz. Et encore, il fallait bien chercher pour trouver la 4L ! On est arrivé trop en avance au point d’arrivée, au point que l’on s’est dit que le 4L Trophy avait déjà commencé ou que l’on était en retard ! 😆
On a fini par aller manger avec d’autres pilotes alsaciens pour apprendre à se connaître. À partir de là, il y avait 1200 4L donc on en croisait constamment. En revanche la descente en Espagne était plus solo, même s’il y avait toujours une 4L pas loin.»
Nathan : « Les Espagnols étaient ravis, ça faisait un sacré spectacle. Les stations essences étaient animées ! 🤭»
Combien de temps a duré la traversée en bateau ? 🛳️
Nathan : « Sans retard 1H30,… Avec retard, 7h ! Il y a eu un souci sur le départ. Nous devions partir en début d’après midi, mais dû à une mer agitée ça a été reporté. Nous avons senti pendant la traversée que la mer bougeait beaucoup. Avec ce retard, nous avons passé la frontière à minuit et demi.»
Une fois arrivé au Maroc, vous avez tous repris la route de minuit à 4h30 du matin, vous deviez être épuisé ! Vous réalisiez que vous étiez arrivé au Maroc ? 😴
Nathan : « La route a duré 4h environs pour rejoindre le point d’arrivée. Thomas dormait, mais moi j’aime bien rouler la nuit donc ça s’est bien passé. L’autoroute marocaine était top. Je réalisais que j’y étais en voyant l’état de la route et le changement de décor.»
Alors cette première journée au Maroc ? Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ? 🤯
Nathan : « Ce qui m’a marqué ce sont les gens qui regardaient les voitures passer, ou qui traversaient l’autoroute et ceux qui roulaient soit à contresens, soit à vélo. C’était étonnant ! Durant cette première journée, nous n’avons pas eu le temps de nous poser. On a enchaîné les kilomètres, avec assez peu de sommeil, il fallait faire 8h de route. Mais ce que je retiens le plus ce sont les paysages !!»
Thomas : « Il faisait froid dans l’ensemble. Nous avons mis nos T shirt deux ou trois fois seulement. La deuxième nuit dans le désert était froide, la température était de -1 ! Dès que le soleil se couchait, c’était : pull ou veste !»
La photo des fournitures scolaires apportées est impressionnante sur vos réseaux, vous avez pu rencontrer des jeunes ? 👦
Nathan : « Deux/ trois jours après notre arrivée, nous avons déposé les fournitures au camp de Merzouga. Nous avons entamé trois jours de campements dans différents camps, mais c’est dans le premier que nous y avons donné les affaires (Médicaments, scolaires, etc). Nous n’avons pas eu le temps de jouer avec les enfants, nous les avons juste vus de loin. La plupart des concurrents ont pu les rencontrer. Si l’un de nous avait du retard, le temps de tout poser et installer le campement c’était difficile niveau timing de pouvoir les rencontrer.»
Est-ce que ça a été dur de rouler sur les boucles ? Vous n’avez pas eu trop de dommages sur la voiture ?
Thomas. : « Si je vais la regarder maintenant, je dirai que, oui, elle a pris quelques coups. Cependant, par rapport aux autres voitures ça va. Nous avons seulement perdu le pot d’échappement. Un peu d’huile de coude et il était démonté et dans le coffre. Les routes là-bas ce n’est pas vraiment du sable, ce sont des routes dures et avec les passages sur des bosses, pour la voiture c’est comme si c’était un shaker. C’est assez technique de rouler sur ces chemins et il y avait des passages difficiles. Mais ça compense largement avec la beauté du lieu et les sensations que ça procure.»
L’étape marathon en autonomie dans le désert marocain devait être impressionnant, vous étiez avec tous les autres candidats du début à la fin ou seuls ?
Nathan : « La plupart du temps on était avec eux, mais ils allaient beaucoup plus vite. Nous voulions plutôt faire attention à la voiture et rouler prudemment. Donc parfois on était seuls et c’était très sympa. Cependant il y avait tellement de 4L dans le désert, que l’on n’était pas seul très longtemps. »
Thomas : « Les moments seuls c’était génial, ça amène un grand sentiment de liberté, loin de tout, dans un paysage surréaliste.»
On parle des autres candidats, mais comment était l’ambiance là-bas ? Vous cuisiniez ensemble ? 🍻
Thomas : « Notre groupe était composé de 6 équipages environ. On passait la nuit ensemble, avec de la musique et la bière à la main. C’était comme dans les films et surtout super convivial ! Il y avait des groupes un peu partout, chaque musique était différente et plus ou moins fortes selon le groupe. C’était très festif. C’est génial car on rencontre des gens de partout de la France. On mangeait ensemble, buvait ensemble. C’était top !»
Nathan : « On avait des réchauds pour cuisiner, mais la plupart du temps l’organisation faisait les repas. C’était des marocains, on a pu manger des plats locaux. De mon côté j’aime beaucoup échanger avec de nouvelles personnes, c’était un cadre assez bienveillant donc plus facile pour discuter ! J’ai rencontré des étudiants de tous les domaines, c’était vraiment intéressant de discuter avec ces personnes. Tu peux facilement demander aux gens de venir s’installer à leur table pour discuter sans les connaître.»
Petit aparté, félicitations Nathan pour ton diplôme ! C’est extraordinaire d’avoir des résultats en pleine aventure aussi incroyable.
Nathan : « C’était génial, en face des dunes, avec une grosse émotion. Quand je les ai eus, on faisait une boucle et on était presque arrivé. Nous avions le bras levé à chercher du réseau pour consulter internet. C’est incroyable de se dire qu’on a les résultats dans un endroit et un moment comme ça. La prochaine étape ce sera peut-être en haut d’une montagne pour le DEC ou dans un autre endroit de fou ! C’est génial de pouvoir faire une aventure comme celle-ci pour casser l’image clichée de la compta !»
Quand vous êtes arrivé à Marrakech vous aviez un hôtel, ça devait être agréable après toutes ces nuits d’aventuriers d’avoir le confort ! Comment s’est passée la remise des prix à la Fantasia chez Ali ?
Nathan : « Très bien, l’eau chaude était très appréciée ! Dans le désert nous avions des douches mobiles, et parfois nous n’avions pas d’eau du tout. Nous avons aussi pu visiter la médina (le souque) et la ville de Marrakech qui est vraiment jolie. L’organisation de la remise des prix a été un peu compliquée, mais l’endroit était magnifique. Il y avait 4000 personnes, et un repas avec les familles, les pilotes, etc. Ça s’est fini avec un spectacle et une soirée DJ NRJ, mais nous ne sommes pas restés tard car on devait dormir pour tenir le lendemain. Il fallait refaire la traversée du Maroc jusqu’au ferry, puis jusqu’à Salamanca après la traversée. On a fait 1200 km, puis 800 km. C’était un gros voyage retour !»
En tout cas depuis votre retour, et ça dès le lendemain vous étiez demandé partout. Est-ce que cette expérience a changé votre quotidien actuel ?
Nathan : « Nous avons fait des interviews, et des passages à la radio. Sans oublier le quotidien qui reprend avec tous les autres projets, le travail,… le mois de mars est passé sacrément vite !
Pour les interviews comme France 3 ou d’autres nous y sommes surtout aller au culot en leur demandant s’ils seraient intéressés pour en parler. C’est comme ça que l’on a pu réussir à créer tout ça, en osant ! »
Thomas : « Il y a également le film qui va arriver. Nous n’avons pas de date pour le moment, ce serait a priori en juin. La sortie tout public sera après la diffusion au cinéma qui se fera pendant une séance à Strasbourg un samedi. On invitera les sponsors, etc. Pour ne rien rater de cet évènement il faut que toi lecteur tu nous suives sur nos réseaux : N’atom sur Facebook et Instagram»
Vous avez envie de recommencer l’aventure l’année prochaine ?
Nathan : « L’aventure était top, mais je ne pense pas refaire le 4L Trophy. J’ai beaucoup aimé le fait de préparer une voiture, rassembler des gens autour du projet, rencontrer toutes ces personnes et ressentir cette belle sensation quand un projet comme celui-ci aboutit, mais je pense que pour la suite je vais préférer mener des actions avec un retour direct. Je pense par exemple à une collecte de vêtement où l’on voit qui va les prendre, et il y a un contact. Au 4L Trophy on pouvait voir les tonnes de fournitures que l’on a apportées, mais c’est tout. On ne voyait rien de plus, j’ai trouvé ça dommage.»
Thomas : « Tout pareil pour moi. On a eu la chance de voir le désert, et si je devais refaire un raid je voudrais aller dans les montagnes pour voir un autre paysage. Je ne pensais pas que je serai autant marqué par l’expérience du 4L Trophy, avec les rencontres, les paysages etc,. J’avais peur de ne pas avoir de quoi faire un film, j’avais tort ! Si je devais refaire un raid humanitaire, je m’informerai plus sur l’organisation qu’il y a derrière en revanche.»
Maintenant que vous avez vécu ça ensemble, est-ce que seriez prêt à faire d’autres aventures extraordinaires comme celle-ci ?
Nathan : « On va y réfléchir une fois que la pression sera retombée. Le prochain projet sera peut-être pour l’année prochaine, à voir. En tout cas nous serons partants pour recommencer l’expérience tous les deux pour un autre projet solidaire !»
Un petit dernier mot de la fin pour les prochains pilotes du 4L Trophy ? 😀
Nathan : « Il faut essayer de bien s’entourer, de demander des retours d’expériences, ou demander comment faire pour les budgets. Il faut surtout se mettre dans de bonnes conditions, car au début c’était difficile pour les préparations de la voiture. Il faut des connaissances, et sur ça nous avons eu de la chance d’avoir l’armée de Terre pour nous aider.»
Thomas : « Il faut y aller, si tu veux tenter quelque chose : vas-y ! Au pire ça ne marche pas mais ce n’est pas grave. Je suis allé au culot pour demander à des radios et télévisions de passer sur leur chaîne, ils ont répondu rapidement. Je suis à deux doigts de contacter TF1 ou France 2 pour leur demander s’ils seraient intéressés. Il faut toujours tenter ! »
Nathan : « Il faut aussi être authentique, expliquer les raisons de ce projet. Les gens apprécient beaucoup. De plus, on apprend beaucoup de choses en étude qui servent dans la vie de tous les jours. Grâce à cela, ça aide énormément pour gérer une équipe, faire de la comptabilité ou établir un budget. En fait c’est très important d’avoir des projets à côté de ses études !»
Et Mika, où est-il ? 😁
Nathan : « Mika s’en est bien sorti, le voyage l’a épuisé. Il n’est pas ressorti tout blanc avec le désert et le camping. Il est parti en cure de lama pour se reposer. Mika va bien ! 😉»
Ils tenaient également à remercier leur proche d’avoir été présent pendant toute cette aventure du 4L Trophy, d’avoir été bien entouré. Ainsi que les sponsors, Lamacompta, Compta Online, Sup expertise, L’Armee de terre, Myfides, Myunisoft, Oracle, Lorich Flamm, le 2ème Hussard, le 28GG, le 54èmeRT et Carspassion.
Merci à Thomas et Nathan pour cette interview hyper intéressante et motivante. Lamacompta espère pouvoir les soutenir encore à leur prochain projet de folie !
Consultez aussi notre article sur l’avant départ du 4L Trophy de N’Atom.